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au pays des Incas

16 mai 2017

Le voyage

10 mai 2017. On quitte la maison, il est 3h du matin. La nuit fut courte. Envol de Lyon à 6h15 Sur KL 1412(compagnie KLM). Arrivée à Amsterdam à 7h55. Continuation sur KL 743 à 12h35. Arrivée à 18h10 à l'aéroport international Jorge Chavez de Lima. Enfin, il ne faut pas oublier de rajouter 7h avant de téléphoner à la famille. Eh oui, les français sont déjà plus vieux d'un jour.

Jour 1.   

Lima. Pour nous, c'est là que tout a commencé. Les bagages à l'hôtel, la douceur de la nuit et... Pisco Sour. Merci les happy hours... deux boissons pour le prix de quatre. Après çà la fatigue a pris le dessus. Douze heures dans un avion, c'est long.

Jour 2.  

Après une nuit réparatrice à l'hôtel Casa Cielo et un petit déjeuner nous retrouvons Béatrice notre guide et Marco le chauffeur qui vont nous faire visiter quelques sites essentiels de la capitale comme la cathédrale, le couvent San Francisco et le musée Larco Herrera. En début d'après midi nous retournons dans le capharnaüm des rues embouteillées où la loi du plus fort semble être la règle de base à connaître. Dix milles coups de klaxon plus tard, l'aéroport, enfin, et notre premier vol intérieur.

A 18h30, il fait nuit à Arequipa. Wilber, notre nouveau guide nous attend avec Timotéo au volant. Parcours savant pour éviter les embouteillages et nous arrivons à l'hôtel Santa Rosa.

Jour 3.   

Aujourd'hui, visite de la ville d'Arequipa. 2360 m d'altitude. Il faut prendre le temps de s'acclimater. Alors on se ballade dans le quartier colonial de Yanahura, on visite le marché San Camilo et le couvent Santa Catalina. Sans oublier la chapelle San Ignacio. Tout autour de la ville des volcans nous rapellent que la zone peut parfois être agitée. Le Pichupichu culmine à 5571m, le Chachani  à 6075m et le Misti à 5856m. Le sommet de l'Ampato est à 6310m. C'est lui qui avait conservé dans son cratère la momie de Juanita, sacrifiée pour calmer ses crises éruptives.  

Jour 4.    

Fini la rigolade. Aujourd'hui nous allons prendre de la hauteur. Avec Altivital, même pas mal... enfin, c'est ce que l'on espère tous. Wilber et Timotéo nous attendent. les bagages rangés dans le coffre, nous voilà partis pour approcher le canyon de Colca. Paysages grandioses, route incroyable, et nous passons le col de Pata Pampa à... 4910 m. Coucou le MontBlanc. Et puis la route redescend un peu jusqu'à Chivay où nous attendent nos chambres à l'hôtel Casa Andina. Nous sommes à 3450 m. Nous avons la tête pleine de lamas, de vigognes, d'alpagas. Quelques aigles, des vautours à tête noire tournent encore dans nos yeux.

Jour 5.    

Réveil 4h30. Petit déjeuner à 5h et on embarque les bagages. Nous longeons le canyon de Colca car il faut être à La Croix du Condor assez tôt si nous voulons en apercevoir... des condors :-). Et on en voit tourner deux ou trois, immenses planeurs noirs avec des marques blanches caractéristiques sur les ailes. Le canyon plonge en dessous de nous et les oiseaux y cherchent les colonnes d'air chaud pour s'élever.

En revenant à Chivay on refait un petit tour à 4910m par le col de Pata Pampa

Après le repas de midi nous reprenons la route qui se ballade entre 4300 et 4500m avec un nouveau col à 4350m. Il fait encore jour lorsque nous arrivons à Puno, au bord du lac TitiCaca. Une magnifique vue s'offre à nous et les appareils photos crépitent. L'hôtel Casona Plaza nous attend.  

Jour 6.   

Ce matin, on embarque avec Silverio, notre guide, dans un bateau qui va nous emmener à l'île de Taquilé où nous assisterons à une fête traditionnelle Quechuas. Mais sur le parcours nous ferons une halte sur les Iles de Uros, qui sont en fait des radeaux flottants construits avec des roseaux, et sur lesquels des familles vivent, cultivent un peu, élèvent quelques animaux, et... pêchent beaucoup. Ils s'étaient installés là pour être à l'abri des envahisseurs Collas et Incas.

Jour 7.  

Aujourd'hui La Bolivie. Départ à 7h de Puno et à 10h nous arrivons à Desaguadero. Passé la frontière nous rencontrons Carlos, notre nouveau guide, ainsi que Miguel, le chauffeur. Nous prenons la route pour le site pré-Inca de Tiwanaku.

Après un repas bien mérité nous repartons vers La Paz. Il est 17h30 lorsque nous arrivons par El Alto, le haut de cette immense ville qui a envahit la vallée et toutes les montagnes qui l'entoure. Nous somme à 4000 m d'altitude et Carlos nous propose une descente par le télécabine, une sorte de métropolitain aérien. La vue est splendide avec, en arrière plan, le sommet enneigé du mont Illimani qui culmine à 6407m. Après une petite balade en bus et une promenade à pied jusqu'au marché aux sorcières, au coeur de la cité ancienne qui se trouve à 3660 m d'altitude, nous arrivons à l'hôtel Rosario où Miguel a déposé nos bagages. Un petit dîner s'impose avant de dormir. 

Jour 8.    

Il est 4h45. Le petit déjeuner avalé, Gloria et Miguel nous aident à charger nos bagages et nous accompagnent à l'aéroport. Décollage 8h15, atterrissage à Uyuni à 9h. Carlos, qui a voyagé la nuit en bus nous attend avec notre nouveau chauffeur. Les bagages hissés sur le toit du 4X4, entourés d'une bâche et sanglés,  nous partons pour vivre un des moments les plus hallucinant de notre périple. Le Salar d'Uyuni c'est 12.500 km2 de sel. Une mer intérieure, blanche, sur laquelle notre 4X4 s'engage pour nous emmener visiter l'Isla Incahuasi, couverte de cactus géant et comme posée au milieu de cette étendue étincelante et déserte. Du sommet de cette masse rocheuse on peut voir parfois une petite mouche égarée se déplacer au loin. C'est simplement un autre 4X4. Un monument construit en pierre de sel nous rappelle que le rallye Paris-Dakar a migré par ici.

Au bord du sel un peu d'herbe rase, quelques arbustes, quelques vigognes et, perdu au milieu de nulle part, un village, San Pedro de Quemez. Et là, hum... un petit hôtel bien agréable et confortable, le Tayka de Piedra. Il est 20h30 et tout le monde dort. Demain, la journée sera dure :-)

Jour 9.    

Il est 9 h. Le ciel est bleu. José au volant, Carlos aux explications, nos bagages sur le toit, nous avons presque oublié que nous sommes à 4100 m d'altitude et qu'au loin c'est le volcan Ollagüe qui nous surveille du haut de ses 5860 m. Le sommet est de la même couleur que le Salar d'Uyuni, sauf que c'est de la neige, pas du sel, et que l'on se trouve à la frontière avec le Chili, sous le tropique du capricorne. Hihihi !   

Nous parcourons ces espaces sidérant, fait de lagunes, de lacs saumâtres, habités de flamants roses et de renards. Près du Salar Borax nous déjeunons dans un restaurant avant de repartir sur des chemins de pierres, de sable et de sel. Le décor est lunaire.

Finalement nous arrivons au lieu dit : Ojo de Perdiz où un nouvel hôtel, le Tayka del Desierto, nous offre ses chambres.

 

Jour 10.   

Il fait encore nuit quand nous prenons notre petit déjeuner. A 6h30 nos bagages ont retrouvé leur place sur le toit du 4X4. Température -15. On ne traîne pas trop dehors et nous reprenons une piste qui nous amène à 4900 m où se dresse l'Arbol de Piedra, une pierre naturelle d'environ 5 m de hauteur, sculptée par le vent et le temps. Il est 7h et le jour gagne du terrain. Ensuite nous allons découvrir la Laguna Colorada avec son lac rouge et ses flamands. Plus loin un champs de geysers et des mares de boue qui bouillonnent. Nous sommes à 4850 m, au Sol de Manana. Sous nos pieds la terre est vivante. Aux Termas de Polque, l'eau sort du sol à environ 30°. Les lagunes se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle-là est verte. C'est un composé de plomb, d'arsenic, de soufre et de calcium. Le vent qui souffle à la surface est glacial. Finalement, nous allons pique-niquer un peu plus loin, au bord d'une rivère à moitié gelée. Et puis nous allons de nouveau flirter avec le sel, les lamas, les pistes désertes et les volcans, jusqu'à notre arrivée à l'hôtel Jardines de Uyuni.

Jour 11.   

Le rendez-vous est à 7h dans le hall. Nous sommes ponctuels pour dire au revoir à José-Luis qui nous quitte. Nous changeons de véhicule et de chauffeur. Efraïn le remplace. Fini les pistes. Aujourd'hui la route va nous faire passer devant les mines d'argent de Cerro Rico (4200m) au dessus de Potosi (3900m). La visite de la ville s'impose avec toute ses églises et son musée, la Casa de la Moneda où l'on découvre comment étaient préparées les plaques qui servaient à frapper la monnaie. Pour ceux qui souhaitent acheter des bâtons de dynamite, ils sont en vente libre dans les boutiques. Après avoir traversé le Pilcomayo, un des grands fleuves bolivien, nous arrivons à Sucre (2780m) pour nous installer dans Le Plazza Hôtel, très luxueux mais très bruyant.

Jour 12.   

Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie. La visite s'impose surtout que le climat est doux et très agréable. La Casa de la Libertad nous raconte un peu l'histoire bolivienne. Évidemment on trouve un peu partout des églises, des cathédrales, des couvents… Ah, j'allais oublier, une grosse manifestation contre l'avortement. Même pas honte !

A 17h40 on décolle de l'aéroport pour revenir à La Paz où Miguel nous attend pour nous conduire à l'hôtel Rozario. Carlos, qui a voyagé avec nous, a réserver des places au Huari, The best folk show in La Paz. Soirée repas, spectacle de danse et musique très sympathique.

Jour 13.   

Il est 7h quand nous quittons l'hôtel pour rejoindre l'aéroport. Ce sont nos derniers moments avec Carlos. Ce fut un moment émouvant car, au-delà de sa compétence et de sa culture, il a fait preuve de beaucoup d'attention et de gentillesse, avec, en plus un grand sens de l'humour et une joie de vivre contagieuse.

Il est 10h27 quand notre avions décolle et contourne La Paz (3360m). A droite la Cordillère des Andes, enneigée, à gauche l'altiplano jaune, rouge, vert selon le type de culture et de végétation.

Il est 10H23 quand nous atterrissons à Cuzco (3350m). Sympa, nous avons remonté le temps de 4mn. A moins qu'il ne s'agisse du décalage horaire entre la Bolivie et le Pérou :-)))

Darwin, notre nouveau chauffeur nous attend. A 13h30 nous avons rendez-vous avec Marcella notre guide après un très bon repas sur la Plaza de Armas au restaurant Don Thomas. Nous visitons la ville, où des murs Incas subsistent. Un petit tour également au Temple du Soleil.

A 19h30 nous retrouvons notre table chez Don Thomas. On ne change pas une équipe qui gagne…

Jour 14.  

Ce matin, Chinchero, filage, teinture, tissage. Que des produits naturels et des méthodes ancestrales. Ensuite, les impressionnantes Salines de Maras. Et puis la route nous emmène à Ollantaytambo où la forteresse qui domine le village semble avoir été abandonnée par les Incas sans que sa construction ne soit terminée. Les pierres, identifiées, provenaient de la montagne d'en face. Juste 3 km à parcourir, une rivière à traverser et… du dénivelé en négatif et en positif… génial.

Mais il nous reste à prendre le train Vistadone pour Agua Calientes où Raoul nous attend. Il nous accompagne à l'hôtel Tierra Viva et nous donne rendez-vous à 5h du matin le lendemain :-( Dur, dur, mais pas le choix si on veut faire partie du premier groupe sur le Macchu Pichu.

Jour 15.     

Ouh… réveil à 3h45… petit déjeuner à 4h et… on prend place dans la queue. derrière ceux qui ont passés la nuit debout. On fait partie du premier groupe de 22 bus qui nous emmènent à l'entrée du site. Le Macchu Pichu se mérite.

Difficile de commenter ce que ce site a de fantastique. Les photos parlent d'elles même. On reste juste subjugué par tout le travail que ces constructions ont demandé. Nous allons ensuite grimpé sur le chemin de l'Inca jusqu'au col du Temple du Soleil qui offre un point de vue encore plus gigantesque. Et puis on entreprend une longue descente, à pied et en bus avant de retrouver notre train qui va nous ramener à Ollantaytambo où Darwin nous attends pour nous conduire à l'hôtel San Agustin, Monasterio de la Recoleta dans la ville d'Urubamba.

 

Jour 16 et 17.

 

La nuit fut paisible et le petit déjeuner calme. Nous allons voyager jusque vers Cuzco en passant par Pisac où nous reviendrons le lendemain pour visiter le site Inca. Entre temps nous allons faire connaissance avec des camélidés à Awanacancha. (filage, tissage, teintures naturelles)

 

A Cuzco aussi les Incas ont construit : Koricancha, Tambomachay, Puka Pukara, Q'enqo, autant de lieux qui montrent à quel point leur présence avant l'invasion espagnole avait été créatrice et imposante. Leur savoir faire reste impressionnant lorsque l'on sait que à Sacsayhuaman par exemple, parmi les pierres taillées et ajustées, certaines pesaient plusieurs centaines de tonnes et que le site abritait environ 10 000 personnes.

 

Jour 18.

 

C'était notre dernière nuit à l'hôtel Siete Ventanas (mal chauffé, literie inadaptée).

 

Ce matin nous sommes allés tourner dans les rues de cette ville aux rues pavées où se côtoient des passants de toute nature, en tenue classique ou en costume traditionnel, avec un sac à dos newlook où une toile tissée gonflée à craquer et d'où dépasse la tête d'un bébé. Et bien évidemment, comme partout, des téléphones portables et des oreillettes, quel que soit le chapeau.

 

Après notre dernier repas nous partons pour l'aéroport avec Kike et Marcella. Salle d'embarquement à 14h20, décollage à 15h45, atterrissage à Lima à 16h53 où Béatrice et Julio nous attendent pour nous conduire à l'hôtel Casa Cielo. Un très bon repas chez Alfresco et… bonne nuit les amis.

 

Jour 19.

 

L'histoire se termine. A Lima, il ne pleut pas. Oui mais, pendant les mois d'hivers, le ciel est uniformément gris en permanence. Tristounet le décor. Heureusement qu'au musée de l'Or tout brille. Et puis, dans les marchés couverts, la vie bouillonne et les couleurs sont partout. Et puis on trouve des endroits où l'on vous sert une nourriture d'enfer à un prix défiant toute concurrence. Alors, pourquoi se priver. Il faut de toute façon dépenser les derniers Sols. Nous allons donc visiter le quartier de Barranco, celui de Pueblo Libre, et bien sûr, le Parc de l'Amour, au bord de l'ocean pacifique

 

Sur la route qui nous conduit à l'aéroport nous découvrons la Clinica del INCA ( Institut Neurologique Cardiovasculaire d'Amérique ) hihihi.

 

19h45 Assis dans l'avion, vol AF8244, nous nous préparons aux 12 heures de vol qui nous attendent, sans compter que depuis Amsterdam jusqu'à la maison, il nous restera encore une dizaine d'heures de voyage et ce sera le Jour 20, même un peu 21.

 

On a rien sans rien.

 

 

 

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